Le syndrome du 21 avril 2002

Publié le par Daniel MARSIN

Au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2002, une folie collective  s'est emparée des français, alors qu’ils venaient se rendre compte que Jean-Marie Le Pen  était aux portes de l’Elysée, simplement parce qu’ils avaient voulu jouer avec le feu, soit en s’abstenant massivement, soit en dispersant à outrance leurs suffrages : C’est ce que j’appelle le syndrome du 21 avril 2002.

En effet, en avril 2002, un record d’abstention avait été réalisé avec 28% de l’électorat, ce chiffre atteignant 32% chez les 18-24 ans, traditionnellement plus abstentionnistes que leurs aînés.

Il fallait conjurer le danger. Et la campagne électorale du deuxième tour s’est résumée à une manifestation de grande ampleur et continue, largement entretenue par la jeunesse du pays.

Des jeunes qui jusque-là boudaient les urnes quand ils ne refusaient pas, purement et simplement, de s’inscrire sur les listes électorales.

Aussi, méconnaissant les règles électorales, les non-inscrits et les moins de 18 ans ont voulu voter au second tour pour barrer la route à Le Pen, mais la leçon était faite : ils ne pouvaient pas participer à la « résistance » pour sauver la démocratie.

A quelque chose malheur est bon, dit-on ! Depuis, les jeunes - qui représentent aujourd’hui 15% du corps électoral - se sont massivement inscrits sur les listes et, lors des dernières présidentielles, ils ont pesé sur les résultats, surtout sur le taux de participation record enregistré.

Mais, mieux encore, les jeunes français semblent s’être réconciliés avec la politique, comme en témoignent les adhésions massives dans les différents partis, notamment par le net, et leur grande implication dans la campagne électorale, interne ou externe, des principaux candidats.

A l’évidence, les jeunes doivent dorénavant "bouger" pour faire bouger les choses et prendre toute leur place dans les évolutions qui interviendront dans le pays. En Guadeloupe, la donne ne doit pas être différente : les jeunes doivent s'intéresser et s'engager dans la vie politique. C’est sur la base de cette conviction que je leur propose de le faire, dès l’âge de 16 ans, en les invitant à se donner un outil : Le Mouvement des Jeunes pour l'Unité Abymienne (voir rubrique « Ma part de vérité »).


Publié dans Parlons Jeunesse !

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