Pourquoi la gauche a-t-elle perdu sa troisième Election Présidentielle consécutive ?

Publié le par Daniel MARSIN

Je l’ai dit et je le répète. Je suis un progressiste. Ce n’est pas de gaieté de cœur, que je constate ce résultat.

Je le constate avec d’autant moins de gaieté, que moi,  en tant qu'élu progressiste, je n’ai pas fermé les yeux, et j’ai donc pu voir venir la défaite de cette gauche aveugle.
 
Aujourd’hui, qu’ont à répondre ceux qui, en dépit des évidences, nous vantaient la candidate et son programme, quand nous, d’emblée, nous dénoncions les insuffisances de l’une et de l’autre ?
 
Aujourd’hui, les dirigeants parisiens notent les insuffisances que je dénonçais. Alors les responsables de la gauche locale se sentent autorisés à me donner raison et à dire aujourd’hui ce que je disais hier.
                                                                                                   
Mon propos depuis le début de la campagne présidentielle était le suivant : pas d’alignement de la Guadeloupe sur les candidats, mais au contraire, alignement des candidats sur les exigences de la Guadeloupe.
 
Qu’est-ce que les soutiens de Ségolène Royal lui ont demandé pour la Guadeloupe ? Essentiellement ce qu’elle voulait bien consentir.
 
Moi, j’ai soumis, aux uns comme aux autres, les demandes les plus pressantes des Guadeloupéens.
 
Et je vais vous apporter un éclairage qui prouve que nous ne sommes pas seuls à avoir compris que telle devait être désormais la position de l’outremer.
 
Ainsi, à la Réunion, Paul Vergès a adopté une attitude analogue, de la même nature, caractérisée par le non alignement. Alors qu’il est lui-même communiste, avant le premier tour, le Président de Région Réunion a placé sa "plate-forme de propositions" pour le développement de l'île, au coeur du débat pour cette élection.
 
Il a fait signer ce document par les deux candidats favoris, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
 
On voit bien à quel point on est aux antipodes de ce qu’a fait la majorité régionale en Guadeloupe. La gauche guadeloupéenne s’est comportée en inféodée de la gauche française, sacrifiant ainsi l’intérêt de la Guadeloupe, alors que nous, comme le Président de la Région Réunion, nous avons placé l’intérêt de notre population au dessus de celui des partis politiques nationaux.
 
Ce n’est pas un détail, c’est désormais une ligne de fracture politique, avec ceux qui privilégient l’intérêt d’un parti politique national lorsqu’il vient en concurrence avec l’intérêt de la Guadeloupe, des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens.

Publié dans Ma part de vérité

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